Les processus de concertation que Res publica organise pour ses clients publics ou privés s’appliquent, le plus souvent, à des problématiques qui relèvent de la transition écologique et sociale (politiques climatiques, aménagement urbain, habitat, transports collectifs, gestion des déchets, gestion de l’eau, politiques d’insertion professionnelle, politiques sociales…).
Notre contribution ne peut se réduire à accompagner nos clients sans nous appliquer à nous-mêmes les exigences de la transition : limiter notre empreinte carbone, contribuer à un meilleur fonctionnement de la société, construire un collectif de travail soucieux du confort de ses membres. C’est ainsi que nous exerçons notre responsabilité sociétale d’entreprise.
Pour Gilles-Laurent Rayssac, le président de Res publica, « toutes les entreprises, quelle que soit leur taille, sont responsables de leurs moyens comme de leurs fins. Elles doivent rendre compte non seulement de ce qu’elles font, mais aussi de la manière dont elles le font et de l’impact qu’elles ont sur leur environnement humain et physique ».
Depuis 2020, nous réalisons chaque année notre bilan carbone, afin d’être en capacité d’agir pour réduire l’empreinte carbone de toutes nos activités. Les conventions citoyennes pour le climat que nous organisons, tant au niveau national qu’au niveau local, (Rouen, Métropole de Grenoble, etc.) sont suffisamment éloquentes : réduire les gaz à effet de serre est de la responsabilité de tous les acteurs. Nous serions cyniques si nous ne nous attachions pas à tout faire pour limiter nos propres émissions.
C’est la raison pour laquelle nous avons sollicité l’agence Sami de réaliser notre bilan carbone.
Le bilan carbone est une méthode de comptabilité carbone créée en France en 2004 par l’Agence de la transition écologique (ADEME). Il existe d’autres méthodes de calculs comme le GHG protocol datant de 1998 et l’ISO 14064-1, créé en 2018. Ces différentes méthodes fournissent un cadre de collecte des données, ainsi qu’une base de données de Facteurs d’émissions (FE). Une fois les données sur l’activité de l’entreprise collectées, les émissions de gaz à effet de serre (GES )correspondantes sont quantifiées pour chaque donnée d’activité grâce à cette base de données, qui permet d’appliquer à chaque donnée un coefficient (facteur d’émission) pour calculer les émissions de l’activité en question.
Le bilan carbone est réalisé sur trois « scopes » qui désignent les différents périmètres d’émission de GES :
- Le Scope 1 : les émissions directes de GES, dues à la combustion d’énergies fossiles pour le chauffage ou les véhicules de fonction principalement.
- Le Scope 2 : les émissions indirectes associées à la production d’électricité et de chaleur.
- Le Scope 3 : toutes les autres émissions indirectes de la chaîne de valeur de l’entreprise (déplacements, achats, déchets...). Il concentre généralement la plupart des émissions.
Le bilan carbone est obligatoire tous les 4 ans pour les entreprises de plus de 500 salariés sur les Scopes 1 et 2 et fortement conseillé sur le Scope 3. La Convention citoyenne pour le climat, que Res publica a accompagnée, propose d’étendre cette obligation à toutes les organisations et à tous les Scopes. Depuis 2020, nous avons donc décidé de réaliser notre bilan carbone tous les ans. Pour disposer d’une base de comparaison et prendre du recul par rapport aux effets de la pandémie, nous avons choisi de calculer notre bilan 2019 en plus de celui de 2020.
En 2019, Res publica a émis 85 tonnes de CO2e (CO2 équivalent: unité créée par le GIEC qui permet de comptabiliser ensemble les différents Gaz à effet de serre (GES), dont le principal est le CO2). En 2020, en raison des confinements et de la très forte diminution des déplacements liés au Covid-19, nos émissions ont baissé à 66 tonnes de CO2e.
L’établissement du bilan carbone nous permet de définir un plan d’actions annuel de réduction de nos émissions. Il est constitué de deux volets.
D’une part, poursuivre les actions d’ores et déjà menées : limitation de la consommation d’énergie dans nos bureaux (thermostat programmable), achat d’électricité 100 % renouvelable fournie par la coopérative Enercoop réduction de l’impact de nos collaborateurs lors de leurs déplacements domicile-bureau et leurs déplacements professionnels (Forfait Mobilités durables et remboursement des abonnements aux systèmes de vélos en libre-service, utilisation des transports en commun de façon privilégiée sur la voiture…), hébergement optimisé de nos données et services numériques…
D’autre part, nous conduisons de nouvelles actions pour réduire encore notre empreinte carbone : réaliser notre bilan carbone chaque année, sensibiliser notre équipe aux écogestes numériques et à la prévention/réduction des déchets, instaurer une politique zéro avion (sauf exceptions autorisée par la direction), former toute l’équipe de Res publica à la Fresque du climat, compenser nos émissions de CO2.
L’un des défis de notre activité est d’organiser des dialogues qui impliquent toutes les personnes qui sont concernées par l’objet de la concertation (un projet, une stratégie ou une politique). Sans une grande vigilance, seules les personnes les plus « à l’aise » (souvent des hommes, bien éduqués et sans difficulté sociale) participent ou prennent la parole. Ce qui est vrai pour les processus de concertation que nous organisons l’est aussi pour la participation de tous à la vie sociale.
C’est pourquoi, depuis 2019, Res publica soutient l’association Kodiko en participant à son programme de mentorat et en l’accompagnant pour co-construire son plaidoyer et la formation participative des médiateurs du programme.
En 2021, nous avons décidé d’aller plus loin dans notre engagement en devenant l’un des membres fondateurs du collectif Work with Refugees.
Kodiko est une association d’intérêt général, à but non lucratif, créée en 2016. Elle a pour objectif d’accompagner les personnes réfugiées vers et dans l’emploi à travers un programme innovant de mentorat en entreprises. Pour ce faire, l’association bâtit des partenariats avec des entreprises dont les salariés participent au programme en accueillant, toutes les deux semaines et sur leur lieu de travail, un binôme réfugié membre de la promotion Kodiko.
Le collectif Work with Refugees est composé de 8 membres dont 6 associations (Kodiko, ActionEmploi Réfugiés, Singa France, Konexio, JRS France, Les entreprises pour la cité), une entreprise sociale et solidaire (Simplon.co) et Res publica. L’objectif du collectif est d’agir en faveur de l’insertion professionnelle des personnes réfugiées en favorisant un changement de regard, en déconstruisant les préjugés existants et en valorisant les compétences et la richesse qu’apportent avec elles les personnes réfugiées. Le collectif s’attache particulièrement à sensibiliser les entreprises au recrutement et à l’intégration des personnes réfugiées, ainsi qu’aux thématiques d'interculturalité.
Par ailleurs, lors de nos missions, nous mettons en place des actions et outils adaptés pour les personnes en situation de handicap. Et toutes nos prestations web et nos productions multimédias respectent ainsi les recommandations du Référentiel général d’amélioration de l’accessibilité (RGAA) et des Règles pour l’accessibilité des contenus Web (WCAG), notamment pour les personnes déficientes visuelles ou malentendantes.
Enfin, nous adhérons à la Charte de la participation du Ministère de la Transition Écologique (MTE) qui énonce les valeurs et principes d’un processus participatif vertueux.
L’activité de Res publica se déroule dans le champ humain : nous organisons des dialogues entre des personnes très différentes les unes des autres. Nous nous attachons à rendre ces dialogues utiles en assurant à chacun une place et une écoute réelles dans l’échange. Nous devons réguler les désaccords, non pour les effacer mais pour les dépasser ou les trancher. Cela nécessite que tous les membres de Res publica se sentent à l’aise dans l’exercice de leur métier afin qu’ils soient solidaires et que la charge mentale de leur travail soit supportable.
Cela passe, au sein même de l’entreprise, par une reconnaissance de la place et du rôle de chaque membre de l’équipe dans le fonctionnement de la société, par une politique de confiance réciproque, par une attention à la parité et à la diversité de nos équipes ainsi qu’à la pratique de l’égalité salariale, à responsabilité égale, entre les femmes et les hommes.
Cela passe aussi par une politique de recrutement qui investit dans le long terme et favorise les CDI (souvent à la sortie d’un stage pour les jeunes consultants), une politique de formation interne et par la composition d’équipes facilitant la diffusion et le partage des compétences, notamment pour les jeunes consultants (mais pas uniquement !).
En matière sociale, nous mettons en place un ensemble des dispositifs au bénéfice des salariés :un contrat d’épargne salariale (PEE, PERCO) leur permettant de préparer leur avenir et leur retraite avec des placements de type « génération solidaire », un accord d’intéressement qui permet de partager une partie des bénéfices de l’entreprise, des indemnités supérieures au minimum légal pour les stagiaires, etc.
Enfin, en matière d’organisation du travail, nous avons mis en place, depuis deux ans, le télétravail « open bar » afin de faciliter l’articulation entre la vie professionnelle et la vie personnelle afin que chaque membre de l’équipe puisse s’organiser plus facilement.
La RSE est une action volontaire des entreprises pour respecter l’environnement et mieux reconnaitre les droits sociaux. Pour nous, la RSE est constituée d’engagements et de pratiques qui renforcent la mission de Res publica et sa raison d’être. Nous travaillons pour démultiplier les pratiques de la démocratie au quotidien : notre crédibilité professionnelle dépend non seulement de la compétence de nos équipes et de la qualité de nos actions, mais aussi de notre capacité individuelle et collective à respecter les meilleurs standards sociaux et environnementaux. Tous les membres de Res publica sont spontanément attachés à cet objectif.