Comment la plateforme digitale de concertation Jenparle a facilité la participation lors de la Convention Citoyenne pour le Climat : témoignage d’une participante
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La mise à disposition de Jenparle pendant la Convention Citoyenne pour le Climat (CCC) a été essentielle ! Les membres ont pu s’informer, s’exprimer, échanger, interpeller la gouvernance et donner leur avis sur la plateforme digitale de concertation et d’intelligence collective : Jenparle.  

Petit rappel : la Convention Citoyenne pour le Climat s’est déroulée d’octobre 2019 à juin 2020. Elle avait pour but d’impliquer des citoyennes et citoyens dans l’élaboration de la loi, en leur demandant de définir des mesures pour accélérer la lutte contre le changement climatique. Les 150 français tirés au sort, représentatifs de la diversité des citoyennes et citoyens français, ont établi une série de propositions visant à atteindre une baisse d’au moins 40 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 (par rapport à 1990) dans un esprit de justice sociale. Au total, 149 propositions ont émané de cette Convention. 

Agnès Catoire fait partie des 150 tirés au sort. Mère célibataire, elle se décrit comme « représentative d’une certaine catégorie de la population », ce qui était l’objectif de ce tirage au sort. Utilisatrice de Jenparle, elle parle des usages de la plateforme pendant les travaux de la Convention : ce que celle-ci a pu apporter aux 150 en plus des échanges en face à face.

Un usage généralisé de Jenparle : s’informer, discuter, voter.

A.C. : Sur Jenparle, nous partagions toutes nos idées de mesures, avant qu’elles ne soient définitives. C’était un peu un bloc note collectif, où on envoyait toutes les idées qu’on avait, et où chacun pouvait lire les propositions et donner son avis, avec un pouce en l’air pour « je valide » et un pouce vers le bas pour « je ne valide pas ». 

Chaque week-end, on échangeait beaucoup, mais nous ne pouvions pas tout absorber et parfois certains étaient absents. Toutes les informations étaient donc publiées sur Jenparle, ainsi que les comptes-rendus du Comité de gouvernance, les photos, etc. Il y avait en plus quelques citoyens qui prenaient le lead pour s’assurer que tout le monde soit au courant des avancées.  

La plateforme servait aussi à communiquer avec les organisateurs et les membres du Comité de gouvernance. On pouvait les interroger, faire des propositions, des demandes personnelles, etc. Entre nous, nous avions aussi un groupe WhatsApp, mais Jenparle était vraiment indispensable pour organiser l’information et faire valider des idées par d'autres utilisateurs. 

On votait aussi toujours sur la plateforme Jenparle, même lorsque l’on était en présentiel. On sortait nos téléphones pour voter, et ça facilitait la tâche pour les personnes à distance. 

La cartographie participative : un moyen de centraliser l'information

Une plateforme accessible et facile d'utilisation

Selon Agnès, il s’agit d’une plateforme « facile d’utilisation et instinctive », qui n’a pas requis de formation spécifique.

A.G. : Au début je l’utilisais assez peu, car je n’avais pas forcément le réflexe, mais c’est vite devenu essentiel pour suivre l’avancée de travaux des groupes, puis pour valider des propositions et voter des amendements. Surtout pendant le confinement. On faisait beaucoup de visio-conférences par Zoom et les liens étaient disponibles sur Jenparle : on avait le récapitulatif des informations, et on pouvait voter malgré la distance. 

Garder le lien, et valider des décisions

A.C. : À 150, ça peut être compliqué de garder le lien, surtout pendant une période de confinement. Jenparle nous a permis de continuer à communiquer, aussi bien entre nous, qu’avec les organisateurs et les membres du Comité de gouvernance. » 

‍Cela nous a également permis de voir les tendances générales sur certains sujets, et donc de préparer les débats en présentiel en amont. En effet, même si le numérique apporte beaucoup, c’est toujours essentiel de discuter aussi en face à face. 

Un conseil pour bien utiliser l'outil...

A.C. : Si je peux donner un conseil aux futurs utilisateurs, c’est de toujours penser à laisser un commentaire lorsque vous mettez un pouce vers le bas sur une contribution. C’est bien de montrer son désaccord, mais il faut expliquer pourquoi. Il faut aussi se forcer à l’utiliser, parce que ce n’est pas toujours un réflexe au début. On s’y habitue vite et ça permet de tout garder en mémoire. Je pense que c’est un outil indispensable pour garder le contact, surtout quand il y a de la distance entre les participants. 

La cartographie est un outil qui permet de géolocaliser des contributions et de l’information. Les membres de la Convention Citoyenne pour le Climat se le sont approprié à leur manière ! 

A.C. : L’idée de la cartographie dans notre cas, c’était de communiquer avec les autres membres sur les événements que nous organisions pour échanger avec le reste de la population française sur les travaux de la Convention. Cela permettait de voir à quels endroits nous avions fait des actions de communication en France et dans Outre-mer. On voyait ainsi apparaitre sur la carte là où il y avait des animations, et où il pouvait encore manquer de l’information.

Par exemple, j’ai participé à tous les Climapéros en région parisienne en m’inscrivant via la plateforme. C’était des événements où nous intervenions pour parler de ce que nous étions en train de faire, et pour informer et échanger avec le reste de la population sur la démarche.